Déclaration de la LPC-UMOJA, suite au transfèrement du Président Laurent Gbagbo

Le mercredi 30 novembre 2011 restera dans les annales comme une des pires dates dans l’histoire de l’Afrique. Le Président Laurent Gbagbo, prisonnier de guerre et prisonnier politique depuis le 11 avril 2011 a subi un transfèrement de sa prison de Korhogo (Nord de la Côte d’Ivoire) vers la ville de La Haye (Pays-Bas) au

Le mercredi 30 novembre 2011 restera dans les annales comme une des pires dates dans l’histoire de l’Afrique. Le Président Laurent Gbagbo, prisonnier de guerre et prisonnier politique depuis le 11 avril 2011 a subi un transfèrement de sa prison de Korhogo (Nord de la Côte d’Ivoire) vers la ville de La Haye (Pays-Bas) au siège de la CPI (Cour pénale internationale).

Des humiliations, le continent africain ne cesse d’en subir de la part aussi bien de certains de ses propres dirigeants que de la part des puissances occidentales qui ne laissent passer aucune occasion d’asseoir de plus belle leur domination sur le Continent. A en croire les accusations portées à l’encontre du Président Gbagbo, il serait « co-auteur indirect pour quatre chefs d’inculpation de crimes contre l’humanité (…) » Il est curieux de constater que depuis le 19 septembre 2002, par le biais d’une rébellion armée par la France et quelques États voisins, la Côte d’Ivoire s’est retrouvée et se trouve encore dans un cycle de violences terribles qui sont loin de prendre fin.

La CPI quant à elle, bien que saisie en son temps par le régime du Président Laurent Gbagbo relativement aux crimes commis par les rebelles à la solde de MM. Alassane Dramane Ouattara et Guillaume Soro, ne s’intéresse qu’aux morts survenus à l’issue du dernier contentieux électoral ivoirien, contentieux réglé à coups de canon, faut-il le rappeler. Et comme par enchantement, l’homme accusé est celui qui, depuis son accession à la magistrature suprême de son pays, (sans utiliser la moindre arme à feu, est celui qui avait été mis au ban de la France, du Royaume Uni et des USA (soit 60% du Conseil de sécurité de l’ONU). C’est le seul parmi les acteurs politiques majeurs de la crise ivoirienne, à être inculpé par la CPI, omettant les rôles de MM. Alassane Dramane Ouattara, Guillaume Soro et bien d’autres…

Encore une fois, l’Occident et ses valets africains montrent aux yeux du monde, par le biais de cet outil pervers qu’est la CPI que la souveraineté africaine (même en matière judiciaire) ne saurait exister et que tout doit se faire en Occident, pour les intérêts seuls et uniques de l’Occident et par l’Occident. Même si pour cela, on doit maquiller la chose en adjoignant des magistrats africains aux autres juges.

La CPI passe sous silence tous les crimes avérés commis depuis dix ans en Côte d’Ivoire (et qui ont toujours cours) pour ne s’intéresser qu’au président Laurent Gbagbo qui seul, à la tête d’une modeste armée a tenu tête pendant une décennie entière à une coalition hétéroclite rarement vue sur notre Continent pour assujettir un pays. La CPI ferme ses yeux devant tous les crimes commis par l’OTAN en Iraq depuis 2003 et nous voyons tous les jours des soldats rentrer la fleur au fusil dans leurs pays, après avoir tué, violé et pillé. Ce sont les mêmes peintres avec les mêmes pinceaux qui peignent les mêmes tableaux en Afghanistan depuis 2001. Mais la CPI ne le voit pas et ne l’entend. Des familles entières y sont décimées par des soldats de l’OTAN, mais considérées comme une sous-humanité selon la dichotomie de la domination occidentale, il est inutile de s’y intéresser : il y a les uns et il y a les autres…

D’ailleurs, il suffit de regarder les « clients » de la CPI pour comprendre que cette institution est un véritable camp de redressement colonial pour punir les résistants ou les anciens valets d’hier qui ne servent plus à rien et que l’on voudrait taire définitivement : Jean-Pierre Bemba Gombo (RDC), Omar Hassan el-Béchir (Soudan) etc. Il suffit de voir les pays qui sont au menu de cette cour pour mieux comprendre les choses : Ouganda, RDC, RCA, Soudan/Darfur, Kenya, Libye, Côte d’Ivoire. Que des pays du Sud pour la bande menée par le procureur Luis Moreno Ocampo, argentin d’origine occidentale.

Au vu de ce tableau très sombre et qui n’augure rien de bon pour le Continent ni pour les Africains :

  •  la Ligue Panafricaine du Congo-Umoja (LPC-U) dénonce avec la plus grande vigueur le transfèrement du Président Laurent Gbagbo vers La Haye ainsi que son arrestation
  •  la LPC-U rappelle que la souveraineté du Continent Africain ne saurait faire l’objet d’un quelconque marchandage par des dirigeants indignes qui ne sont mandatés par personne pour négocier le non-négociable au nom des Africains
  • la LPC-U tient à attirer l’attention de tous ceux qui se disent « Présidents », « Premiers ministres » etc. que les problèmes africains doivent être résolus en Afrique et par des Africains. Peu importe leur ampleur !
  • la LPC-U rappelle à tout le monde que malgré les misères et autres embargos subis par la Côte d’Ivoire depuis dix ans, le Chef de l’État, Laurent Gbagbo, président sur à peine 40% de son territoire à réussi à y maintenir une Justice et que les magistrats ivoiriens sont aussi qualifiés que d’autres et sans doute bien plus compétents pour traiter des accusations portées à l’encontre du Président Gbagbo. Mieux, Laurent Gbagbo a laissé une Côte d’Ivoire membre de la CEDEAO (Communauté économique et douanière de l’Afrique de l’Ouest)
  • or, nous constatons que la CEDEAO a une Cour de justice, pourquoi ne pas saisir cette institution ?
  • par cet acte de trahison, les actuelles autorités ivoiriennes montrent par cet acte de trahison qu’elles sont à la solde de l’Occident. Le silence coupable des autres dirigeants africains devrait interpeller le milliard d’Africains que nous sommes : il est plus que jamais temps de repenser l’Afrique et cela passe aussi par notre souveraineté judiciaire
  • la Ligue Panafricaine du Congo-Umoja (LPC-U) exige la libération immédiate du Président Laurent Gbagbo, réitère son soutien aux patriotes ivoiriens qui luttent  contre les volontés  de puissance et de domination  de l’ancienne puissance coloniale  et de ses supplétifs locaux.

Fait à Paris, le 2 décembre 2011

Le Bureau Exécutif de la LPC-U

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