Discours introductif du Président de la LPC-U, lors de la sortie officielle le 17.07.2010

  DISCOURS INTRODUCTIF DU PRESIDENT DE LA LIGUE PANAFRICAINE DU CONGO-UMOJA. Mesdames, Messieurs Chers Amis, Chères Sœurs et Chers Frères, Je vous invite à observer une minute de silence en mémoire des victimes de la longue tragédie africaine, et encore tout récemment, celles de la catastrophe sur le Chemin de fer Congo-Océan à Yanga le

 

DISCOURS INTRODUCTIF DU PRESIDENT DE LA LIGUE PANAFRICAINE DU CONGO-UMOJA.

Mesdames, Messieurs

Chers Amis,

Chères Sœurs et Chers Frères,

Je vous invite à observer une minute de silence en mémoire des victimes de la longue tragédie africaine, et encore tout récemment, celles de la catastrophe sur le Chemin de fer Congo-Océan à Yanga le 21 juin dernier.

Nous vous remercions d’avoir pris sur votre temps pour venir à cette rencontre.

Nous vous présentons nos excuses et celles de Madame Aminata TRAORE, Ancienne ministre de la culture et du tourisme du Mali et Militante altermondialiste. Auteure de plusieurs ouvrages sur les Institutions financières internationales, qui au dernier moment n’a pu faire le déplacement.

Nous vous présentons aussi nos excuses et celles Madame Cheikh Anta DIOP, Démographe et co-auteure de l’ouvrage : « L’Afrique répond à SARKOZY » qui ne peut être avec nous, parce que ; souffrante.

Aussi, pour avoir répondu à cette invitation et honorer de leur présence, nous remercions :

Madame Odile TOBNER, épouse de l’écrivain Mongo BETI,

Professeur agrégé de lettres, co-auteure de l’ouvrage : « L’Afrique répond à SARKOZY ». Présidente de l’Association : SURVIE qui milite contre la Françafrique.

Monsieur Nicolas AGBOHOU,

Économiste, auteur du livre : « Le Franc CFA et l’Euro contre l’Afrique »

Aussi, nous remercions la présence parmi nous des Associations sœurs :

Le Cercle la Rupture, représenté par M. Brice Nzamba

Le cercle Samory, représenté par M. Bwemba Bong

L’association Ankh, représenté par Cheikh Mbacké

L’Association des Familles, Amis des Victimes et Martyrs du M22 représenté par M. Alex DZABANA WA IBACKA

Pourquoi avoir créé la Ligue Panafricaine du Congo-UMOJA ?

Vous vous posez sans doute la question de savoir, pourquoi accoler le mot « UMOJA » dans le sigle d’une organisation panafricaine dans le cadre du Congo ?

UMOJA qui veut dire UNITE en Swahili, langue choisie par les pères du Panafricanisme comme une des langues dans le cadre de l’UNITE AFRICAINE. UMOJA renvoie aussi à notre attachement à la question de la RENAISSANCE AFRICAINE dans tous ses aspects : politique, économique, culturelle, philosophique, spirituelle…

Nous aurions pu prendre un mot dans une langue congolaise, mais UMOJA exprime aussi notre désir de dépassement des entités géographiques issues de la Conférence de Berlin de 1884.

Plus d’un siècle après sa proclamation, le panafricanisme n’est pas encore vraiment enraciné en Afrique et au Congo notamment.

Aussi, la Ligue Panafricaine du Congo–Umoja qui vous est présentée ce jour, est une organisation multifonctionnelle et qui s’est fixée comme objectifs principaux :

· de faire connaitre et enraciner l’idéal panafricain dans nos sociétés;

 

· de contribuer à la vie socioculturelle de ses adhérents ;

· de promouvoir les solidarités nécessaires entre les diasporas africaines à travers le monde et les peuples d’Afrique ;

· de fédérer les Panafricains pour réaliser l’Unité, l’Indépendance et le Progrès du Continent.

· de travailler à la restauration de la conscience historique nègre

Tel est le contenu que nous donnons à notre démarche, qui est aujourd’hui à la base de notre rencontre.

Du point de vue organisationnel, comme toutes les associations, la L.P.C.-U. est dirigée par un Conseil d’Administration composé de membres élus, qui mettent en place le Bureau Exécutif.

Le slogan de la Ligue est : CONSTRUIRE LE CONGO POUR L’UNITE DE L’AFRIQUE.

Au moment où toute la françafrique est en fête du 14 au 17 juillet, cela fait leurs trois glorieuses, la Ligue est consciente que la réalité quotidienne des citoyens d’Afrique noire, cinquante ans après les « indépendances » est caractérisée, dans le cas du Congo par exemple, par :

 

· le manque d’eau potable, alors que le pays regorge de rivières, de fleuves, de nappes phréatiques, des pluies (9 mois dans l’année)

· les coupures d’électricité, des quartiers entiers peuvent passer 2, voire 3 jours sans électricité ;

· l’insalubrité générale, le péril fécal ; ainsi dans les rues de la capitale, dans les quartiers populaires s’élève une odeur fétide, due à des problèmes de voirie, et ou de fosses septiques vidées à même la rue ;

· le chômage endémique des populations, le désœuvrement de la jeunesse

· le manque de pouvoir d’achat,

· l’état défectueux des routes et du parc automobiles, avec comme conséquences les difficultés de transports pour la majorité des citoyens ;

· la démission des pouvoirs publics sur la gestion de l‘école publique,

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notre pays est un grand producteur de bois, et il manque encore aujourd’hui des bancs et des tables dans les salles des classes.

Une véritable vie de galère pour le citoyen.

C’est ainsi que la Ligue ne subordonne pas la résolution de ses problèmes par la construction de l’unité Africaine. Elle n’oppose pas l’une à l’autre. Elle est convaincue que les deux problématiques sont en fait qu’un élément de la même réalité. Le Congo sans l’Afrique n’a pas d’avenir et l’Afrique sans le Congo, est comme un humain qui a perdu un de ses membres. Notre destin commun est panafricain par conséquent.

Notre ambition est d’avoir une implantation de Section de la Ligue dans chaque pays, dans chaque ville et dans chaque village africains d’une part et dans chaque continent où est présent une diaspora africaine.

Dans le texte d’invitation nous vous avons soumis une interrogation centrale :

 

« Nos clans, nos lignages, nos villages, nos tribus, nos ethnies et nos seuls États postcoloniaux en Afrique noire, peuvent-ils constituer des forces politiques de combat et de négociation devant les blocs géopolitiques et géostratégiques organisés, du monde d’aujourd’hui et de demain ? »

 

Nous vous invitons à une réflexion sur cette question centrale, à travers trois thèmes : INDEPENDANCE, DEMOCRATIE ET PANAFRICANISME qui vous seront présentés par de brefs exposés des membres de la Ligue.

 

Ces points encore en débats, vous sont soumis afin de nous aider à compléter notre analyse, sur ces questions dont la compréhension est décisive pour notre action.

Le constat, posé hier sur la nécessité de la fondation d’un État panafricain par les grandes figures du panafricanisme, se révèle encore plus d’actualité aujourd’hui. L’état du monde, en dépit du discours sur la globalisation, témoigne des volontés farouches des constructions des grands ensembles : les États-Unis et l’Amérique latine, L’Union Européenne, les États-Continents que sont l’Inde et la Chine.

Tout ceci nous rappelle à une réalité simple : seul, isolé, aucun de nos pays situé en Afrique subsaharienne ne saurait trouver une place de choix dans le concert des nations.

Nous considérons que nous sommes panafricains, par notre volonté de dépasser le communautarisme, le micro-nationalisme né des états post-coloniaux. Nous nous considérons comme les continuateurs des combats menés par nos aînés, Kwamé N’krumah, Cheikh Anta Diop, Barthélemy Boganda entre autres pour l’unité politique, économique, militaire et culturelle de notre Continent. Nous savons qu’aujourd’hui, le panafricanisme est confronté à des questions que nous devons contribuer à résoudre, et je vous invite à y réfléchir dans le cadre de la Ligue ou dans d’autres structures qui s’intéressent à la restauration de la « conscience historique nègre » :

· Comment aboutir à une Afrique unie sachant que les nationalismes, et les micro-nationalismes (tribalisme – ethnicisme) sont devenus une réalité, dans nos États ? · La colonisation, puis la néocolonisation renforcée par la mondialisation néolibérale, ont créé des divisions dans nos sociétés ? Comment dépasser ces divisions ?

Espace commun à chacun de nous, l’Afrique est un grand Continent, Comment gérer les différents écarts de développement entre nos pays, sans léser les uns et les autres.

Quel sera le timing de cette construction ? Par quels moyens ? Où sont les volontés Et surtout comment faire participer nos peuples au projet panafricain ?

Autant de débats de fond qui s’imposent à nous, à vous aussi pour ne pas laisser croire que le panafricanisme est un concept dépassé que seuls les nostalgiques souhaiteraient ressusciter.

 

En conclusion :

 

Nous vous proposons quelques pistes qui ne sont pas limitatives pour y parvenir en nous inspirant des voies suggérées par le Cercle SAMORY, une organisation panafricaine.

· Comment faire passer le projet de création d’un tel État Fédéral du rêve à la réalité ? Il nous semble que pour ce faire, il serait utopique de compter sur le syndicat des chefs d’État africains que représente actuellement l’Union Africaine. Car même si certains, parmi eux, consentent à des abandons de souveraineté dans le cadre d’organisations régionales, ce n’est que dans les domaines économiques limités. Dans l’ensemble, ils ne semblent pas encore prêts à engager leur pays dans la voie d’une perte de souveraineté politique librement consentie. Il serait donc imprudent, pour le moins, de leur confier la réalisation de l’État Fédéral.

Connaissant l’hostilité atavique des chefs d’État africains à l’égard de toute forme d’État panafricain, la réalisation d’un tel projet passe

· nécessairement par la montée au pouvoir dans chaque micro-État africain de forces politiques panafricaines. Comme à l’époque des « Indépendances », il faut aujourd’hui un grand parti panafricain ayant des antennes dans chaque État, indépendamment de tout clivage notamment linguistique (anglophone, francophone, lusophone, hispanophone, etc). Armé d’un programme fondé sur les enseignements de Kwamé Nkrumah (Discours d’Addis-Abeba, Africa must unite) et de Cheikh Anta Diop (l’Afrique noire précoloniale, Nations nègres et cultures, Fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noire, etc), ce mouvement et ses antennes nationales doivent mettre un accent particulier sur les enjeux suivants : · la nécessité de la connaissance et de la ré-appropriation par les Africains de leur culture et de leur histoire communes, non point telles qu’elles sont enseignées aujourd’hui à travers des prismes occidentaux, mais à travers des prismes africains ;

· la nécessité d’une langue africaine commune, langue comme instrument de communication et aussi outil de culture ;

· la nécessité de bâtir une puissante économie africaine autocentrée et auto-entretenue ;

· la nécessité de doter l’Afrique d’une armée moderne capable de défendre le continent contre toute forme d’agression ;

· la nécessité de doter l’Afrique d’un système d’enseignement et de recherches performant tourné vers l’étude des réalités multiformes.

La route vers la réalisation d’un État Fédéral sera semée d’embûches à n’en pas douter, car l’état de délabrement actuel de l’Afrique est délibérément voulu et entretenu par des forces internes et externes qui y trouvent leur intérêt. Elles s’opposeront donc à toute évolution réelle vers une libération du peuple africain, comme elles le font d’ailleurs depuis l’accession des pays africains à l’indépendance juridique ou formelle. Les forces panafricaines doivent donc s’armer… de détermination, de persévérance, de sérieux, de courage pour mener à bout leur mission historique. C’est à cette seule condition que notre génération échappera au jugement sévère de l’histoire.

 

Je vous remercie !

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